Guyot de Saint Michel
2 rue des Fourches
70500 Bougey
Téléphone :
+33 6 22 69 65 10 ou +33 6 51 20 36 83
N'hésitez pas à utiliser notre formulaire de contact.
Ouverture tous les jours (sauf jeudi) de 13h00 à 19h00 du 29 juin au 29 septembre 2024
Hors saison, sur réservation.
Visites guidées uniquement
à 13h30, 15h30 et 17h30
Animations possibles hors période d'ouverture
Attention :
Fermetures exceptionnelles du château au public :
le samedi 14 et le mardi 24 septembre 2024
Fin de l'ouverture au public pour 2024, le dimanche 29 septembre.
Visite château et 2 expositions temporaires
Visites guidées exclusivement : à 13h30, 15h30 et 17h30
Adultes : 5€
Jeunes - de 18 ans et
scolaires : gratuit
Samedi 28 septembre 2024 à 15h00 dans le cadre de notre exposition temporaire "L'art de la poliorcétique : l'attaque et la défense des places fortes", une conférence viendra clore notre saison 2024. L'Association pour la Sauvegarde du Château de Bougey (ASCB) est heureuse de vous convier à la conférence de M. Jean-Jacques SCHWIEN, archéologue et maître de conférences à l'Université de Strasbourg : "Défense et armes à feu en Franche-Comté entre 1450 et 1600". Entrée gratuite mais inscription recommandée (jgdsm@yahoo.fr ou 06.22.69.65.10).
En raison des travaux de restauration des écuries du château, parking dans le verger à côté du cimetière, entrée fléchée.
Verre de l'amitié à l'issue
La famille de Choiseul porte "D'azur à la croix d'or, cantonnée de dix-huit billettes du même, cinq dans chaque canton du chef, ordonnées 2,1 et quatre dans chaque canton de la pointe, ordonnées 2 et 2".
Leur devise est :"Choiseul à la rescousse, à moi Bassigny".
Le 20 décembre 1704, Dame Reine de Quentéal, veuve de M. de Camelin, vend la terre de Bougey à Victor-Amédée de Choiseul, marquis de Lancques, baron de la Ferté et de Fouvent et son épouse, Dame Anne-Françoise de la Fite de Pelleport.
Un article de l'Abbé Marcelet intitulé "Autour d'une chaise de poste (1705-1706)" donne de précieuses indications sur la filiation des Choiseul : "Victor-Amédée de Choiseul, marquis de Lanques, appartenait à la plus ancienne et meilleure noblesse du royaume. Les Choiseul, issus pense-t-on, des comtes du Bassigny, prenaient rang parmi les grands vassaux de la Couronne ; ils étaient même alliés à la maison de France par le mariage de Raynard III de Choiseul avec Alice de Dreux, petite-fille de Charles le Gros [....].
La filiation est longue, on y retrouve par exemple au XVème siècle, Philibert de Choiseul, baron de Lancques qui épousa en 1487, Louise de Sully, nièce d'Anne de Beaujeu [....], plus tard, Clériadus Ier de Choiseul s'attacha, sous Louis XIII, au parti du prince de Condé et compta parmi les ennemis les plus acharnés de Mazarin au temps de la Fronde. Le Cardinal le fit arrêter et jeter en prison en 1650, mais Louis XIV se l'attacha par ses faveurs, lui fit restituer ses seigneuries confisquées et érigea sa terre de Lanques en marquisat. Plus tard encore, Victor-Amédée hérita de tout ceci ainsi que du grade de mestre-de-camp du régiment Bourbon-Cavalerie de son frère Clériadus II.
Par suite d'infirmités, Victor-Amédée dut arrêter sa carrière militaire et voulait s'assurer une demeure digne de son nom pour sa retraite. Le château de la ferté avait été totalement ravagé pendant la Fronde, Fouvent, pris et incendié en 1636 était encore en plus piteux état. En 1704, le marquis de Lanques "....trouva dans les environs de Jussey une terre avec un château convenable : il les acheta le 20 décembre de ladite année pour la somme de 40 000 livres de Madame Reine de Quantéal, douairière de M. de Camelin.... C'était la terre et le château de Bougey". Cette remarque très intéressante, confirme, s'il en était encore besoin, la grandeur et puissance du château de Bougey au tout début du XVIIIème siècle !
L'affaire de la chaise de poste, révèle cependant assez vite les embarras financiers dans lesquels Victor-Amédée et son épouse se trouvaient à cette époque. Il s'agit d'un différent entre la marquise de Lancques et messire Charles-Henri de Cult, comte Dreuilly, baron et seigneur de Comboing au sujet de la vente d'une chaise de poste et de quatre cavales. La marquise était en effet accusée d'avoir désavoué et contesté la vente après s'être servie desdites cavales pendant un assez long temps en fonction de ses convenances personnelles.
Les de Choiseul n'arrivant pas non plus à payer les 40 000 livres pour l'achat de Bougey, en payaient une rente de 2 000 livres tout en cherchant sans cesse de nouveaux expédients pour maintenir tant bien que vaille leur train de vie.
Un arrêt du 17 mars 1706 contraignit M. et Madame de Choiseul à reprendre l'équipage du sieur de Comboing en lui payant 2 000 livres. A la suite du jugement, le couple fut mis à l'écart par les chatelains d'alentour.
C'est certainement la faute qu'attendait Louise-Pierrette de Camelin. En 1718, elle épouse Jean-Marie de Serrey, subdélégué de l'intendance de champagne, attaque la vente et récupère ses terres le 28 mai 1721. Les Choiseul sont ainsi pour la seconde fois mis en échec.